Au programme cette semaine :
📚 Le récap des marchés financiers et crypto
📊 Analyse de Xpeng, le constructeur chinois
🎁 Le futur est en Chine, vraiment !
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📚 Le récap' des marchés
U.S.A
Les marchés américains ont fortement progressé cette semaine, portés par l'accord de réduction des droits de douane entre les États-Unis et la Chine. Le S&P 500 a bondi de 5,27%, tandis que le Nasdaq Composite a surperformé avec une hausse de 7,15%. L'inflation américaine en avril s'est ralentie à 2,3% en glissement annuel, marquant le troisième ralentissement consécutif cette année. Les ventes au détail ont progressé de seulement 0,1% en avril, un net recul par rapport à la hausse de 1,7% en mars, suggérant une modération des dépenses des consommateurs.
Europe
Les marchés européens ont terminé en hausse, le STOXX Europe 600 progressant de 2,10%. Au Royaume-Uni, le PIB du premier trimestre a augmenté de 0,7% en séquentiel, dépassant les attentes de 0,6%, grâce à de fortes hausses dans les services, l'investissement et les exportations. L'économie de la zone euro a progressé plus modestement, avec une croissance de 0,3% en glissement trimestriel selon la dernière estimation, légèrement inférieure aux prévisions.
Asie
L'économie japonaise s'est contractée au premier trimestre 2025, avec un PIB en baisse de 0,7% en rythme annualisé, marquant la première contraction depuis un an. Cette baisse est principalement due à la faiblesse des exportations. En Chine, les marchés ont rebondi après l'annonce de la réduction des droits de douane avec les États-Unis, le CSI 300 gagnant 1,12% sur la semaine, mais ont ensuite limité leurs gains, les espoirs d'un plan de relance substantiel s'estompant.
Top Flop 3 🇫🇷
Top :
Stellantis 🚀 (+9,31%)
STMicroelectronics 🚀 (+8,72%)
Essilorluxxotica 🚀 (+7,59%)
Flop :
Pernod ricard 📉 (-1,92%)
L'oréal 📉 (-2,44%)
Véolia environnement 📉 (-4,67%)
Matières premières
L'or a reculé d'environ 2,7% cette semaine à 3198$ l'once, pénalisé par le regain d'appétit pour le risque des investisseurs suite à l'apaisement des tensions commerciales. Le pétrole a légèrement rebondi, le Brent progressant de 1,65% à 65,22$ le baril, mais reste sous pression face aux discussions entourant un potentiel accord nucléaire entre les États-Unis et l'Iran qui pourrait augmenter l'offre mondiale.
Cryptos
Le Bitcoin est resté relativement stable autour des 103.500$ , tout comme l'Ether à environ 2 600$. L'événement marquant de la semaine a été l'entrée de Coinbase dans le S&P 500, première entreprise crypto "pure player" à intégrer l'indice. Valorisée à 62 milliards de dollars, cette intégration pourrait générer jusqu'à 16 milliards de dollars d'achats automatiques de la part des fonds passifs et actifs répliquant l'indice.
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Évènements à venir
Publication de l'indice des prix à la consommation (IPC) en zone euro
Premières statistiques chinoises d'avril (production industrielle et ventes de détail)
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📊 L’action de la semaine
XPENG
Résumé
Les marges brutes de XPENG se sont considérablement redressées
Les négociations sur les tarifs douaniers entre les États-Unis et la Chine posent moins de risques de baisse pour XPENG que pour Tesla ou Ford
La dépendance des pièces importées est bien moindre pour ce constructeur
Qui sont-ils ?
XPENG est un constructeur automobile chinois de premier plan, spécialisé dans la conception et la production de véhicules électriques haut de gamme à forte intégration technologique. Fondée en 2014 à Canton (Guangzhou) par He Xiaopeng, ancien dirigeant d'Alibaba, cette entreprise se distingue par son approche "Software-Defined Vehicles", plaçant le logiciel au cœur de ses véhicules pour permettre des améliorations continues via des mises à jour.
En 2024, XPENG a affiché un chiffre d'affaires trimestriel de 1,02 milliard d'euros, avec plus de 190 000 véhicules vendus mondialement sur l'année, confirmant sa croissance de 34% par rapport à l'exercice précédent. Disposant de deux usines principales en Chine à Wuhan et Guangzhou, avec une capacité de production annuelle de 600 000 véhicules, l'entreprise poursuit son expansion internationale, notamment en Europe où elle est présente dans plus de 30 pays.
Quels sont les chiffres ?
Sur le plan financier, XPENG affiche une nette amélioration de sa marge brute, atteignant 14,44% selon les dernières données, largement supérieure à celle de ses concurrents américains comme Ford qui plafonne à 6,76%. Cette performance représente un redressement remarquable depuis la période difficile de 2022-2023, où l'entreprise subissait de fortes pressions sur ses marges. Le constructeur chinois se distingue également par sa forte croissance, avec une augmentation de ses revenus de 33,22% en glissement annuel et une projection de croissance future impressionnante de 52,7%.
Bien que XPENG ne génère pas encore de profits importants, les perspectives sont encourageantes. Par rapport à son compatriote NIO, également fabricant de voitures électriques, XPENG semble mieux positionné pour devenir rentable plus rapidement, avec une croissance plus forte et des finances plus saines.
J’en profite pour rajouter que dans le contexte des négociations tarifaires entre les États-Unis et la Chine, XPENG semble mieux positionnée que ses concurrents américains. Le secteur automobile chinois étant plus autosuffisant, avec une moindre dépendance aux pièces importées, XPENG pourrait voir son avantage concurrentiel en termes de marge s'accentuer davantage si les tensions commerciales persistent.
Acheter ou ne pas acheter ?
L'action XPENG présente un intérêt d'investissement malgré certains risques à considérer. Bien que le titre se négocie à des ratios cours/bénéfices (P/E) très élevés, dépassant 81 fois les bénéfices attendus pour l'exercice fiscal, cette valorisation peut se justifier par son potentiel de croissance exceptionnel. XPENG affiche en effet la plus forte progression de revenus parmi ses pairs, avec une croissance annuelle de 33,22% et des projections encore plus impressionnantes à 52,7% pour l'année à venir, largement supérieures aux 3,03% de Ford ou aux 18,18% de NIO.
Pour toutes ces raisons, XPENG apparaît comme l'option la plus prometteuse parmi les constructeurs chinois de véhicules électriques. Par contre il faudra avoir le coeur bien accroché et c’est un titre réservé aux investisseurs prêts à accepter la volatilité inhérente à ce secteur en pleine expansion.
🎁 L'analyse de la semaine
Le futur est en Chine… Vraiment ?
"Il fut un temps où les gens venaient en Amérique pour voir l'avenir. Maintenant, ils viennent ici en Chine." Cette observation de Thomas Friedman (NYT) résume parfaitement le bouleversement géopolitique en cours.
Longtemps perçue comme un pays pauvre et simple atelier du monde, la Chine a profondément transformé son modèle industriel au cours de la dernière décennie. L’initiative « Made in China 2025 », lancée en 2015, a marqué une volonté claire de passer d’une production à bas coût à une montée en gamme technologique. Ce plan ciblait dix secteurs stratégiques, de la robotique à l’aéronautique en passant par les véhicules électriques et les technologies vertes. Dix ans plus tard, la Chine est devenue leader mondial dans la moitié de ces secteurs, produisant par exemple près de 80 % des panneaux solaires, 60 % des éoliennes et autant de véhicules électriques mondiaux.
Avec près de 3,5 millions de diplômés en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques chaque année, la Chine dispose d’un vivier de talents incomparable, capable d’innover et de répondre rapidement aux besoins du marché mondial. Le pays ne colle plus DU TOUT aux clichés tenaces d’usine du monde où les ballons de foot étaient fabriqués par des enfants sous payés. Ce temps est révolu…
Avancées technologiques et innovation : la Chine en tête
La Chine n’est plus un simple copieur : elle innove à grande vitesse.
Ses avancées en intelligence artificielle, véhicules autonomes et infrastructures massives placent désormais l'Empire du Milieu à l'avant-garde mondiale. Les spectaculaires ballets de drones qui illuminent le ciel chinois ne sont que la partie visible d'une révolution bien plus profonde. Ces essaims autonomes trouvent déjà des applications au quotidien dans la logistique, la surveillance ou la défense.
Plus impressionnantes encore, les "dark factories" - ces usines entièrement automatisées où la lumière ne s'allume que lors des rares interventions humaines - redéfinissent la production industrielle. Fini les 3x8, place aux robots et à des IA qui travaillent en continu dans l'obscurité.
L'innovation imprègne aussi le quotidien. Vous n’en entendez pas vraiment parler mais la reconnaissance biométrique par la paume de la main s'est généralisée : un simple geste au-dessus d'un scanner suffit pour payer ou s'identifier. Et je ne vous parler pas de tous les gadgets marketing comme le Xpeng Aero, véhicule volant déjà testé en conditions réelles, ou les lunettes intelligentes qui traduisent instantanément dans plus de 100 langues.
Et que dire de ce robot qui utilise des cellules de cerveau élevées en laboratoire grâce aux cellules souches ? C’est assez fou non ?
La Chine n'a plus besoin de rattraper l'Occident - elle trace désormais la voie. L'Europe doit urgemment repenser sa stratégie industrielle, non plus avec l'arrogance du passé, mais avec la lucidité de reconnaître que l'avenir technologique s'écrit aujourd'hui principalement à l'Est.
L’Europe face au déclin et à la dépendance tech
En contraste, l’Europe traverse une période de fragilité économique et industrielle. Entre 2023 et 2024, la production industrielle a chuté de 2,2 % dans la zone euro, avec des baisses marquées en Allemagne, France, Italie et Espagne. Ce recul s’explique par une compétitivité en berne, des coûts énergétiques élevés (deux à trois fois plus qu’en Chine), une productivité inférieure et une sur-réglementation qui freine l’innovation. C’est d’autant plus frustrant quand on sait que la France est leader dans les technologies nucléaires non ?
L’Europe d’aujourd’hui stagne. Elle est confrontée à une crise énergétique et à des défis structurels, peine à rivaliser avec la dynamique chinoise. Les industriels européens souffrent d’une demande intérieure faible, d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et d’un accès à l’énergie plus coûteux. Le risque de décrochage face à la Chine est désormais reconnu au plus haut niveau, certains experts parlant même d’une « lente agonie » si rien n’est fait pour inverser la tendance. C’est aussi pour ça que Mario Draghi a proposé un plan de relance Européen à plus de 800 milliards d’euros.
Conclusion
Il serait réducteur de résumer la situation à une Chine en plein essor face à une Europe moribonde. La réalité est plus nuancée. La Chine fait face à des défis considérables : vieillissement accéléré de sa population, bulle immobilière massive, tensions géopolitiques croissantes et un modèle de gouvernance qui peut parfois freiner l'innovation de rupture. Ces "dark factories" si impressionnantes posent aussi d'importantes questions sociales et éthiques.
L'Europe, quant à elle, conserve des atouts majeurs : excellence scientifique (avec 4 universités dans le top 10 mondial), leadership dans des secteurs comme le luxe, l'aéronautique, le nucléaire ou la pharmacie, et une qualité de vie qui continue d'attirer les talents mondiaux.
Nous vous encourageons à observer par vous-mêmes ces évolutions, à les analyser avec votre propre regard critique. Et la question qu’on se pose est la suivante ;
📺 Le tour des médias MONEY RADAR
📽️ Vidéo : 🏦 Les hedge-funds préparent un désastre financier ! (ce sera pire que 2008)
🧵 Twitter : Fraude sociale : La CAF publie son bilan 2024
📄 Article : Notre avis sur la plateforme de crowdfunding Homunity
🖼️ Infographie : 🔥 Ursula Von Der Leyen condamnée par la justice Européenne
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Et la question qu’on se pose est la suivante ;
? Un oubli ?
C'était la question pour le sondage. Mais comme j'ai changé la place du sondage, ça ne faisait plus trop sens !