📉 Voici (presque) tout ce que Wall Street attend en 2024
Stratégie d'investissements, élections U.S, obligations, géopolitique... Tout y est !
Au programme cette semaine :
📚 Le récap des marchés financiers et crypto
📊 Analyse de Ferrari, le constructeur de luxe ne connait pas la crise
💎 Etude de Boson protocol, le mix parfait entre IA et blockchain
🎁 Une analyse de Bloomberg sur les recommandations des banques en 2024
📺 Nos meilleurs contenus sur les réseaux sociaux
📚 Le récap' des marchés
Marchés boursiers
Les rendements des marchés en 2023 ont été à l'image des baisses de 2022. Malgré les craintes de récession alimentées par le resserrement de la politique monétaire, les hoquets du secteur bancaire et les fortes tensions géopolitiques, toutes les classes d'actifs, à l'exception d'une seule, ont enregistré des rendements positifs.
Les actions américaines à grande capitalisation ont mené le rebond avec un rendement de 26,3 %, l'enthousiasme pour l'IA ayant propulsé les méga-capitalisations technologiques à des niveaux de valorisation élevés. Les actions à petite capitalisation ont presque suivi le rythme, avec une hausse de 16,9 %.
En ce qui concerne les marchés internationaux, les actions des pays en développement ont surpassé leurs homologues des pays émergents. Les réformes du gouvernement d'entreprise au Japon, les progrès plus importants que prévu en matière d'inflation en Europe et la bonne tenue des bénéfices ont permis aux actions des pays méditerranéens d'enregistrer une hausse de 18,9 %.
En revanche, les actions des pays émergents ont terminé l'année avec un gain de 10,3%, le ralentissement en Chine ayant compensé les fortes hausses enregistrées à Taïwan, en Inde et en Corée.
Les obligations à haut rendement ont défié les attentes, affichant un rendement sain de 14,0 %, grâce à la résistance des fondamentaux des titres sous-jacents et à une augmentation modérée des taux de défaillance. Dans le même temps, le marché obligataire plus large s'est redressé en fin d'année, l'indice U.S. Agg. progressant de 5,5 %, les investisseurs ayant été rassurés par le changement de cap de la Fed en faveur de la prudence.
Les liquidités, tout en affichant un rendement de 5,1 %, le plus élevé depuis plusieurs décennies, sont restées à la traîne des autres actifs et ont terminé près du bas du tableau des performances. Enfin, dans un renversement brutal par rapport à 2022, les matières premières ont chuté de 7,9 %, terminant l'année comme le plus mauvais élève, en partie à cause d'une croissance plus faible de la demande de la part de la Chine.
Marchés crypto
Bitcoin a enregistré un nouveau record avec plus de 731,000 transactions en une journée et a connu une hausse significative, atteignant 45.714$ hier matin. Cette augmentation de 7.06% vient conclure deux semaines particulièrement positives pour le roi des cryptos qui tire tout le secteur vers le haut.
Cette percée survient à un moment crucial, juste avant une potentielle approbation d'ETF qui pourrait influencer significativement sa trajectoire de marché. Des rumeurs parlent d’un lancement imminent pour les ETF Bitcoin alors que plusieurs institutions financières ont déjà réalisé des spots publicitaires. Une seule question demeure :
L’annonce va t-elle faire exploser le Bitcoin à la hausse ou au contraire déclencher un “sell the news” massif ?
CZ interdit de voyage par un juge américain
Changpeng Zhao (CZ), fondateur de Binance, a vu sa deuxième demande de voyage rejetée après avoir plaidé coupable de violation du secret bancaire aux États-Unis. Malgré sa libération sous caution, les autorités américaines restent fermes, craignant qu'il ne revienne pas pour son audience en février. Les procureurs soulignent le risque de fuite, tandis que la défense de CZ insiste sur sa volonté de faire face à ses responsabilités.
Blackrock s’associe à JP Morgan pour son ETF Bitcoin
BlackRock et Valkyrie, deux candidats à l'ETF Bitcoin, ont désigné leurs participants autorisés pour leurs ETF en attente d'approbation. BlackRock s'est associé à J.P. Morgan et Jane Street, tandis que Valkyrie a nommé Jane Street et Cantor Fitzgerald. La nomination de J.P. Morgan par BlackRock surprend certains experts, compte tenu de l'opposition notoire de son PDG envers le bitcoin. La SEC prendra une décision sur l'approbation des ETF entre le 5 et le 10 janvier.
📊 L'analyse de la semaine
FERRARI
Résumé
Ferrari profite d’un public cible croissant et d’une protection solide contre les changements économiques mondiaux.
Le modèle commercial de l'entreprise est axé sur l'exclusivité et les volumes restrictifs, ce qui renforce le pouvoir de fixation des prix.
La rentabilité de Ferrari a augmenté de manière significative, l'accent étant mis sur le mix/prix et la personnalisation pour stimuler la croissance et les marges.
Qui sont-ils ?
Ferrari est une entreprise italienne fondée en 1939 par Enzo Ferrari, initialement connue sous le nom de Scuderia Ferrari. Elle a débuté comme une équipe de course sponsorisant des pilotes et des voitures de course avant de fabriquer ses propres véhicules en 1947. Basée à Maranello, Ferrari est célèbre pour ses voitures de sport performantes et est étroitement associée à l'histoire et au succès du sport automobile, en particulier en Formule 1 où elle détient de nombreux records.
En tant que constructeur automobile, Ferrari se spécialise dans la production de voitures de sport de luxe caractérisées par leur performance, leur qualité de fabrication et leur prix élevé. Ses modèles sont souvent vus comme un symbole de richesse et de prestige. L'entreprise commercialise également des produits sous licence et participe à diverses activités de course pour promouvoir sa marque et son héritage dans le sport automobile.
Quels sont les chiffres ?
Ferrari a connu une expansion impressionnante, augmentant ses volumes de production de 72% depuis son introduction en bourse, tandis que ses revenus ont suivi une trajectoire similaire avec une augmentation de 79%. Pour l'année fiscale en cours, il est prévu que les livraisons augmentent de 5% pour atteindre environ 13 900 unités, avec des revenus estimés à 6 milliards d'euros. Cette croissance soutenue illustre le succès de la stratégie de Ferrari, centrée sur l'exclusivité et la qualité plutôt que sur la quantité.
Mais ce n'est pas seulement la croissance des revenus qui mérite l'attention. L'entreprise a également fait des progrès significatifs en termes de rentabilité. Depuis son introduction en bourse, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (un indicateur clé de la performance financière, souvent abrégé en bénéfice opérationnel) a presque doublé, passant de 473 millions d'euros en 2019 à 1,227 milliard d'euros. Pour cette année, on s'attend à ce que ce chiffre atteigne 1,570 milliard d'euros, représentant une augmentation de 232% depuis l'introduction en bourse. Cela indique que Ferrari ne se contente pas de vendre plus de voitures, mais qu'elle les vend également à un prix plus élevé et avec de meilleures marges.
En outre, Ferrari a considérablement réduit sa dette industrielle, la diminuant de près de 75% de 797 millions d'euros en 2015 à 207 millions d'euros en 2022. Cela démontre une gestion financière prudente et une entreprise en bonne santé qui génère suffisamment de trésorerie pour financer ses opérations sans dépendre fortement de l'emprunt.
Le futur de Ferrari semble également prometteur avec l'accent mis sur la personnalisation des véhicules, un domaine qui contribue à environ 19% des revenus de la compagnie provenant des voitures et des pièces détachées. Cette stratégie non seulement renforce le caractère exclusif de ses voitures mais aussi augmente leur valeur et leur attrait.
Acheter ou ne pas acheter ?
Le problème de Ferrari, c’est sa valorisation. Toutefois, malgré sa valorisation élevée, investir sur cette action peut être attrayant pour ceux qui misent sur une stratégie d’investissements de croissance à long terme.
La solidité financière de l'entreprise et son accent sur la personnalisation, contribueront significativement aux revenus, renforçant son attrait à mesure que le temps passe.
Pour les investisseurs intéressés, n’hésitez pas à utiliser le DCA pour lisser votre investissement sur plusieurs années. Ce n’est pas le moment de griller toutes vos cartouches.
Toute décision d'investissement comporte des risques et ne peut relever que de la seule compétence de celui qui l'a prise. MoneyRadar ne donne pas de conseils en investissement.
💎 Le projet crypto de la semaine
BOSON PROTOCOL
Dans un monde où le commerce évolue constamment, Boson Protocol se présente comme une innovation majeure dans le domaine du commerce décentralisé (dCommerce). Ce projet pionnier utilise la technologie blockchain pour révolutionner la manière dont nous achetons et vendons des biens et des services.
Qu'est-ce que c’est ?
Lancé par Justin Banon, serial entrepreneur et consultant et Gregor Borosa, développeur de logiciels et spécialiste de la blockchain, Boson Protocol est un système qui permet une économie tokenisée ouverte pour le commerce, automatisant les échanges numériques vers physiques à l'aide de NFTs. Boson utilise la théorie des jeux pour inciter au bon comportement et à la résolution mutuelle des conflits.
Contrairement aux plateformes de commerce électronique traditionnelles, qui accumulent des données et isolent les utilisateurs de la valeur qu'ils créent, Boson Protocol vise à démocratiser et décentraliser le marché. Son objectif est de permettre un écosystème de commerce décentralisé en finançant et en facilitant le développement d'une série d'applications spécialisées, destinées à disrupter le E-commerce traditionnel.
Comment ça marche ?
Le cœur du protocole réside dans sa capacité à tokeniser les produits et services du monde réel ainsi que les données commerciales, au sein d'un marché numérique liquide basé sur la finance décentralisée (DeFi). Cela modifie fondamentalement la façon dont les individus et les entreprises réalisent des transactions. L'écosystème inclut un marché de données Web3, un mécanisme d'échange central conçu pour coordonner les transactions et inciter les parties à se comporter de manière équitable, et des tokens NFT d’engagement, où les engagements sont pris en déposant une valeur numérique dans un contrat de tiers de confiance. Au centre du projet se trouve le DAO dCommerce, une organisation gérée par la communauté qui dirige le développement du marché dCommerce en finançant ceux qui construisent sur les applications du protocole.
Conclusion
Boson Protocol ne se contente pas de transformer le commerce actuel ; il ouvre la voie à des possibilités inédites en matière de commerce décentralisé. En fusionnant blockchain, DeFi et technologie NFT, il place le client au cœur de l'expérience commerciale.
🎁 L'analyse de la semaine
📉 Voici (presque) tout ce que Wall Street attend en 2024
En 2024, l'économie mondiale semble se diriger vers le danger. Allspring Global Investments crie à la récession imminente, tandis qu'Amundi peint un tableau sombre de décélération et de volatilité. AXA parle d'une croissance en berne, se contentant d'un misérable ajustement de mi-cycle, et Barclays prédit un ralentissement économique mondial.
BlackRock averti d'une ère de croissance lente, d'inflation élevée et de taux d'intérêt en hausse, jetant un froid sur les espoirs d'un atterrissage en douceur. Ces institutions dépeignent un 2024 périlleux, où les marchés sont menacés de chaos, laissant entrevoir un avenir où seuls les investisseurs les plus aguerris et réactifs pourront naviguer dans cette tempête économique imminente.
CROISSANCE
L'économie mondiale semble prête pour une traversée du désert. Amundi prévoit une croissance mondiale pitoyable de 2.5%, avec un misérable 0.7% pour les marchés développés.
AXA Investment Managers s'attend à une croissance en berne, qualifiant cela de simple ajustement de mi-cycle. Barclays, quant à elle, prédit un ralentissement mondial, avec des performances particulièrement faibles dans les zones développées.
BlackRock Investment Institute sonne l'alarme d'une inflation élevée, et d'une volatilité accrue. BNP Paribas AM, de son côté pointe du doigt les difficultés économiques de la Chine.
Dans l'ensemble, ces prévisions dessinent un tableau d'une année 2024 marquée par une croissance atone, des marchés émergents en difficulté et une nécessité pour les investisseurs de s'adapter à un environnement plus volatile et incertain.
EUROPE
Peu d'acteurs financiers parient sur un redressement rapide en Europe. Allspring Global Investments prévoit une récession imminente et une dynamique de fin de cycle alarmante. Barclays, tout en reconnaissant une valorisation record à la baisse pour les actions européennes, ne s'attend qu'à une légère amélioration, soulignant la faiblesse persistante de l'économie.
BlackRock Investment Institute et BNP Paribas AM sont particulièrement pessimistes, le premier sous-pondérant les actions européennes en raison de politiques monétaires restrictives et le second prévoyant une stagnation presque complète.
D'autres, comme Deutsche Bank et DWS, prévoient une croissance anémique et une politique monétaire assouplie, mais seulement en milieu d'année, laissant présager une première moitié d'année morose.
Fidelity propose un regard légèrement optimiste sur les actions européennes bon marché, mais met en garde contre les récessions cycliques, en particulier dans les secteurs industriels.
SECTEURS OU INVESTIR
Les institutions financières soulignent une différence croissante de rendements entre les grandes et les petites/moyennes entreprises, rendant ces dernières attrayantes mais exigeant une évaluation rigoureuse.
Les secteurs défensifs gagnent en intérêt, surtout si une récession se profile. Amundi prône une approche défensive axée sur la durabilité des dividendes, tandis que Barclays favorise les grandes capitalisations pour une meilleure résilience. Capital Group et Carmignac suggèrent respectivement l'importance des dividendes et la diversification sectorielle pour optimiser les rendements.
Charles Schwab et Citi insistent sur la sélection d'entreprises robustes, alors que DWS et Fidelity recommandent des actions avec des valorisations justes et à croissance solide, avec une vigilance accrue sur les petites capitalisations.
Globalement, une stratégie prudente, centrée sur la qualité et la diversification, est préconisée face à l'incertitude du marché en 2024.
OUTLOOK 2024
Si vous aussi vous voulez jeter un oeil à l’avis général des grands banquiers d’affaires sur toutes sortes de thèmes et avoir une idée de leurs recommandations, je vous recommande d’aller jeter un oeil à l’Outlook 2024 de Bloomberg.
Diversification, Elections U.S, IA, obligations, Chine, Géopolitique et bien plus encore, tout y est ! 👇
📺 Le tour des médias MONEY RADAR
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Merci Equipe pour la qualité de votre contenu et meilleurs vœux a tous !
Petite question: Pouvez-vous expliquer la méthodologie pour estimer la valeur intrinsèque d’une action ? Je fais référence a votre chart FERRARI par exemple.
Merci d’avance !