đ» Les tarifs douaniers vont-ils mener Ă une rĂ©cession ?
Un rapport de Goldman Sachs analyse tous les scénarios possibles !
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Au programme cette semaine :
đ Le rĂ©cap des marchĂ©s financiers et crypto
đ Analyse de Dominoâs pizza
đ Les tarifs douaniers vont-il provoquer une rĂ©cession ?
đș Nos meilleurs contenus sur les rĂ©seaux sociaux
đ Le rĂ©cap' des marchĂ©s
U.S.A
Nouvelle semaine de hausse pour Wall Street, le S&P 500 progressant de 2,92% et enchaßnant une deuxiÚme semaine consécutive de gains pour la premiÚre fois depuis janvier. L'optimisme est revenu suite aux signaux d'apaisement des tensions commerciales, avec Donald Trump qui a réduit certains droits de douane sur l'automobile.
Surprise sur le front économique : le PIB américain s'est contracté de 0,3% au premier trimestre, une premiÚre depuis 2022, largement due à la flambée des importations avant l'entrée en vigueur des tarifs douaniers. Le marché de l'emploi reste toutefois solide avec 177 000 créations de postes en avril, nettement au-dessus des attentes.
Europe
Forte progression des indices européens, le STOXX 600 gagnant 3,07% et le CAC 40 avançant de 3,11%. L'économie de la zone euro a créé la surprise en accélérant sa croissance à 0,4% au premier trimestre, soit deux fois plus qu'au trimestre précédent. L'Espagne (+0,6%) et l'Italie (+0,3%) ont surperformé, tandis que l'Allemagne et la France sont revenues à une légÚre croissance positive. La dynamique pourrait toutefois s'essouffler, l'indice de confiance économique de la Commission européenne ayant reculé à 93,6 en avril, son plus bas niveau depuis décembre.
Asie
Le Nikkei japonais a gagnĂ© 3,25% sur la semaine. La Banque du Japon a maintenu ses taux inchangĂ©s Ă 0,50% et a revu Ă la baisse ses prĂ©visions de croissance et d'inflation pour 2025-2026, Ă©voquant une "extrĂȘme incertitude" liĂ©e aux tensions commerciales. Les nĂ©gociations commerciales entre le Japon et les Ătats-Unis restent au stade prĂ©liminaire. En Chine, le secteur manufacturier s'est contractĂ© plus que prĂ©vu en avril avec un PMI Ă 49 (contre 50,5 en mars), marquant le pire repli depuis dĂ©cembre 2023. Toutefois, PĂ©kin a indiquĂ© Ă©valuer l'ouverture de pourparlers commerciaux avec Washington.
Top Flop 3 đ«đ·
Top :
Airbus đ (+10,2%)
Capgemini đ (+9,6%)
SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale đ (+8,5%)
Flop :
CrĂ©dit Agricole đ (-2,2%)
Teleperformance đ (-2,9%)
TotalEnergies đ (-3,6%)
MatiĂšres premiĂšres
Plongeon du brut avec le Brent qui s'effondre de 6,7% Ă 61,5 $ au plus bas depuis 4 ans. LâArabie Saoudite menace dâaugmenter sa production pour punir les membres de lâOPEP+ qui ne respectent pas leurs quotas.
LâČor marque une pause (-1,9% Ă 3239$ lâonce) aprĂšs son rĂ©cent rally, mais conserve un gain impressionnant de 23% depuis janvier, portĂ© par les inquiĂ©tudes gĂ©opolitiques et l'appĂ©tit des banques centrales.
Cryptos
4Úme semaine de hausse pour le Bitcoin qui franchit la barre des 97 000$ (+3,5%), porté par des flux massifs vers les ETF (1,1 milliard$ d'entrées). L'Ether se reprend timidement (+3,8% à 1850$) mais reste loin de son rival avec une chute de 45% depuis janvier. Washington assouplit discrÚtement les rÚgles bancaires concernant les cryptomonnaies, tandis que la Suisse refuse catégoriquement d'ajouter le Bitcoin à ses réserves malgré une campagne référendaire en cours.
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ĂvĂšnements Ă venir
M
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đ Lâaction de la semaine
DOMINOâS PIZZA
Résumé
Faible croissance du CA mais gains impressionnants en termes de parts de marché.
Les prévisions pour 2025 ont réaffirmé les objectifs de croissance à long terme
Les principaux risques comprennent la possibilitĂ© d'une rĂ©cession, les pressions gĂ©opolitiques qui pourraient affecter la croissance internationale et l'augmentation des coĂ»ts de l'alimentation et de la main-d'Ćuvre.
Qui sont-ils ?
Domino's Pizza est une multinationale américaine de restauration rapide spécialisée dans la préparation et la livraison de pizza. Fondée en 1960, l'entreprise s'est imposée comme leader mondial dans son secteur avec des points de vente répartis dans 86 pays.
Collaborant avec des milliers de franchisĂ©s Ă l'international, Domino's Pizza a affichĂ© un chiffre d'affaires mondial impressionnant de 4,71 milliards de dollars en 2024, aprĂšs une croissance constante depuis plusieurs annĂ©es. En France, oĂč elle est implantĂ©e depuis 1989, l'enseigne compte aujourd'hui prĂšs de 440 magasins et a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de plus de 310 millions d'euros.
Quels sont les chiffres ?
Sur le plan financier, Domino's Pizza affiche des performances solides qui tĂ©moignent de son statut de leader mondial de la pizza. L'entreprise a enregistrĂ© une croissance de son chiffre d'affaires de 2,5% au premier trimestre 2025 par rapport Ă l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, avec une augmentation des ventes mondiales au dĂ©tail de 4,7% (hors effets de change). Ces ventes mondiales se dĂ©composent en une progression de 1,3% aux Ătats-Unis et de 8,2% Ă l'international. On notera donc l'importance croissante des marchĂ©s internationaux pour la croissance de l'entreprise.
Avec plus de 21 000 restaurants dans le monde (7 000 aux USA et 14 000 ailleurs), Domino's est un véritable géant qui contrÎle déjà un quart du marché américain de la pizza et 12% du marché mondial. Pour les actionnaires, la nouvelle est bonne : les dividendes ont augmenté de 15% cette année, poursuivant une tradition de hausse constante depuis 12 ans. Bien que le rendement actuel de 1,4% puisse sembler modeste, la solidité financiÚre de l'entreprise (qui ne distribue que 36% de ses profits) suggÚre que ces dividendes continueront d'augmenter réguliÚrement.
Pour l'avenir proche, Domino's reste optimiste malgré un début d'année plus lent que prévu. L'entreprise maintient ses objectifs de croissance de 7% pour les ventes et de 8% pour les bénéfices en 2025, pariant sur une amélioration au second semestre. Pour les investisseurs qui cherchent une valeur stable dans le secteur de la restauration, ces perspectives, associées à une position dominante sur le marché, font de Domino's Pizza une option particuliÚrement intéressante à considérer.
Acheter ou ne pas acheter ?
Domino's Pizza reprĂ©sente une opportunitĂ© d'investissement attractive pour les investisseurs Ă long terme. Le cours actuel semble relativement Ă©quitable, bien que l'entreprise soit exposĂ©e Ă certains risques, notamment en cas de rĂ©cession. L'augmentation des coĂ»ts des aliments, de la main-d'Ćuvre, et les possibles boycotts internationaux des marques amĂ©ricaines pourraient aussi ĂȘtre un problĂšme.
Reste que sa capacité à générer des profits croissants, sa bonne gestion et ses investissements continus dans sa position de leader sur le marché en font un choix solide pour les investisseurs cherchant un titre de croissance de dividendes. Pour ceux qui souhaitent constituer progressivement une position, l'action est bien valorisée, bien que les investisseurs plus opportunistes ou prudents puissent préférer attendre un repli potentiel en dessous de 450 dollars.
Le contenu de cette newsletter nâest qu'Ă©ducatif et informatif. Le trading est risquĂ© et vous pouvez perdre tout ou partie de votre capital. Les informations fournies ne constituent en aucun cas un conseil financier et/ou une recommandation dâinvestissement.
đ L'analyse de la semaine
Les risques immédiats des tarifs douaniers
L'administration Trump a déclenché ce que les économistes qualifient désormais de "plus grand choc commercial de l'histoire". Les mesures annoncées lors du "Jour de Libération" ont fait bondir le taux tarifaire moyen américain d'environ 3% à prÚs de 20%, bouleversant des décennies de politique commerciale établie.
Le véritable danger n'est pas tant l'ampleur des tarifs que l'incertitude qu'ils génÚrent. Comme l'explique Paul Krugman, lauréat du prix Nobel d'économie, cette imprévisibilité paralyse l'investissement : face à un environnement commercial fluctuant, "la valeur d'option de simplement ne rien faire est exceptionnellement élevée" pour les entreprises. Une usine de composants au Mexique approvisionnant une chaßne de montage américaine ? Une production nationale concurrençant des importations potentielles ? Les deux se retrouvent dans l'incapacité de prendre des décisions d'investissement rationnelles.
Goldman Sachs estime désormais que cette incertitude, combinée aux effets directs des tarifs, pourrait amputer la croissance américaine de prÚs de 2%, par trois canaux :
réduction du revenu réel des consommateurs
resserrement des conditions financiĂšres
diminution de l'investissement des entreprises
La banque prévoit une croissance anémique de 0,5% pour 2025 (en glissement annuel T4/T4) avec une probabilité de récession de 45% dans l'année à venir.
La stagflation et le choc tarifaire
Le dilemme posĂ© par les tarifs douaniers est particuliĂšrement complexe car ils prĂ©sentent un caractĂšre stagflationniste marquĂ© - combinant ralentissement Ă©conomique et pressions inflationnistes. Goldman Sachs prĂ©voit que l'inflation sous-jacente PCE pourrait accĂ©lĂ©rer jusqu'Ă 3,5% d'ici fin 2025, alors mĂȘme que la croissance ralentit drastiquement.
Cette configuration place la Réserve fédérale face à un dilemme cornélien : soutenir l'activité ou combattre l'inflation ? Les prévisionnistes anticipent que la Fed privilégiera la stabilité économique avec trois baisses de taux "préventives" de 25 points de base en juin, juillet et septembre. Si les conditions se détérioraient significativement, l'institution pourrait agir encore plus vigoureusement.
L'impact stagflationniste se fait déjà sentir sur les marchés financiers. La confiance des consommateurs et des entreprises s'est effondrée, tandis que les marchés obligataires montrent des signes de dysfonctionnement. La corrélation traditionnellement négative entre actions et obligations, qui permettait aux investisseurs de se protéger en période de turbulences, s'est affaiblie depuis la crise du Covid, rendant plus difficile la diversification des portefeuilles. Les investisseurs se tournent désormais vers d'autres valeurs refuges comme le yen japonais, le franc suisse et l'or.
Perspectives Ă long terme et leçons dâhistoire
L'Amérique latine offre un exemple instructif des conséquences à long terme des politiques protectionnistes. Malgré des décennies de substitution aux importations et de barriÚres commerciales, la performance des secteurs manufacturiers de la région a été "notoirement médiocre", caractérisée par des coûts élevés, une faible innovation, une productivité stagnante et une intégration minimale dans les chaßnes de valeur mondiales. Le résultat : des cycles économiques exceptionnellement volatils et une croissance structurellement faible.
Dans le cas présent, les voies de sortie semblent limitées. Bien que l'administration américaine ait instauré une pause de 90 jours sur les tarifs visant des pays spécifiques (à l'exception de la Chine), la volonté affichée de réduire le déficit commercial américain suggÚre que des réductions tarifaires significatives paraissent peu probables à court terme.
Le cas chinois est particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur des limites de cette approche. MalgrĂ© des taux tarifaires dĂ©sormais supĂ©rieurs Ă 100%, les importateurs amĂ©ricains restent fortement dĂ©pendants des produits chinois - notamment dans les catĂ©gories oĂč la Chine reprĂ©sente plus de 70% des importations amĂ©ricaines totales. Cette dĂ©pendance structurelle suggĂšre que des taux tarifaires Ă trois chiffres pourraient s'avĂ©rer insoutenables, bien que le chemin vers une normalisation reste obscur.
Une rĂ©cession nâest pas inĂ©vitable, mais le risque est rĂ©el et croissant. L'histoire Ă©conomique suggĂšre que l'incertitude prolongĂ©e et les politiques protectionnistes crĂ©ent rarement les conditions d'une croissance stable et durable. Si les tarifs douaniers persistent et que l'incertitude continue de peser sur les dĂ©cisions d'investissement, la probabilitĂ© d'une rĂ©cession augmentera significativement.
Ce qui dĂ©terminera l'issue finale sera moins l'ampleur des tarifs eux-mĂȘmes que la clartĂ© et la prĂ©visibilitĂ© du cadre commercial qui Ă©mergera dans les mois Ă venir.
L'Europe dans la tourmente ?
L'Europe n'est pas épargnée par la vague protectionniste américaine. Les conséquences macroéconomiques sont déjà visibles dans les révisions à la baisse des prévisions de croissance. Goldman Sachs a récemment abaissé ses projections pour la zone euro à 0,7% en 2025 (contre 0,8% précédemment) et ses prévisions d'inflation core à 1,9% (contre 2,1% auparavant). Pour le Royaume-Uni, la croissance a été revue à 0,95% (contre 1,05%).
Cette situation survient dans un contexte déjà fragilisé pour certains pays européens, comme la France, dont la note a été dégradée par Moody's de Aa2 à Aa3, reflétant des inquiétudes croissantes concernant la fragmentation politique et la capacité à redresser les finances publiques. Les projections sont alarmantes : un déficit stagnant à 6,3% du PIB en 2025 et une dette qui pourrait atteindre 120% du PIB en 2027.
La capacitĂ© de rĂ©ponse des autoritĂ©s europĂ©ennes est Ă©galement contrainte. La BCE devrait dĂ©sormais atteindre un taux terminal plus bas Ă 1,5% en septembre (contre 1,75% prĂ©cĂ©demment anticipĂ©), limitant ses marges de manĆuvre en cas de dĂ©tĂ©rioration Ă©conomique significative. Dans un scĂ©nario de rĂ©cession amĂ©ricaine, l'Europe serait particuliĂšrement vulnĂ©rable aux effets de contagion, avec des outils monĂ©taires et budgĂ©taires plus limitĂ©s que ceux des Ătats-Unis.
NĂ©anmoins, certains secteurs pourraient tirer leur Ă©pingle du jeu, notamment la dĂ©fense, oĂč une "renaissance europĂ©enne" est toujours attendue malgrĂ© la guerre commerciale. Cette perspective pourrait offrir un domaine de croissance dans un environnement par ailleurs difficile, tandis que l'Europe pourrait Ă©galement ĂȘtre amenĂ©e Ă renforcer son commerce intra-continental et ses relations avec d'autres rĂ©gions moins affectĂ©es par les tensions amĂ©ricaines.
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