👟Kanye West passe, Adidas trépasse, MoneyRadar ramasse...💰
On vous fait aussi découvrir un super outil pour améliorer votre allocation de portefeuille en bourse...
Au programme cette semaine :
📚 Le récap des marchés financiers et crypto
📊 Analyse de l’action Adidas après la perte de Yeezy
💎 Thorchain, le DEX cross-blockchains
🎁 Un outil pour simuler l’efficacité de votre allocation de portefeuille
📺 Nos meilleurs contenus sur les réseaux sociaux
📚 Le récap' des marchés
Marchés boursiers
Mirage ou réalité
Le rapport sur l'emploi de janvier publié vendredi a montré que l'économie a créé 517 000 emplois le mois dernier, soit plus du double des prévisions du consensus. Alors que d'autres secteurs de l'économie montrent des signes de ralentissement, la bonne santé du marché de l'emploi devrait soutenir les dépenses de consommation et contribuer à modérer un éventuel ralentissement.
Les actions et les obligations ont connu une hausse importante au cours des derniers mois. Le marché boursier ne devra peut être pas rendre tous ces gains, mais les investisseurs doivent s'attendre à un parcours plus mouvementé, car les nouvelles données modifient les attentes concernant l'activité économique, la croissance des bénéfices et la politique de la Fed.
Après une année (2022) au cours de laquelle rien ne semblait aller dans le sens des investisseurs, 2023 a, jusqu'à présent, été tout le contraire. Les actions sont en forte hausse et les taux d'intérêt en baisse. La semaine dernière, nous avons reçu une bonne dose d'informations des deux moteurs essentiels du marché cette année : la Fed et le marché du travail. Résultat, une nouvelle semaine de hausse pour le marché - sa quatrième au cours des cinq premières semaines de 2023.
La Fed a pris des mesures énergiques pour lutter contre l'inflation élevée, mais n'a pas resserré ses taux au point de menacer la croissance économique. Les actions se sont redressées la semaine dernière après l'annonce de la Fed, qui a marqué un ralentissement du rythme des hausses de taux et reconnu que les forces désinflationnistes en action.
La Fed n'a pas déployé d'efforts particuliers ou spectaculaires pour s'opposer aux récents signes d'assouplissement des conditions financières, et les conclusions de l'annonce sont que cette phase de hausse des taux touche à sa fin et que la Fed est prête à exercer une certaine pression à court et à moyen terme pour éviter un scénario semblable à celui du début des années 80.
Les marchés semblent être légèrement trop optimistes en ce qui concerne l'anticipation de multiples baisses de taux en 2023, mais la mise en œuvre de ces réductions dépendra d’un contrôle de l'inflation vers l'objectif de 2 % de la Fed.
Calendrier de la semaine :
Rien de très important :)
La crypto
Bitcoin
Après un nouveau test de la résistance à court terme de 23800$, le BTC est entré dans la semaine avec une certaine pression de la part des vendeurs. Une dynamique négative a fait baisser le BTC jusqu'au support de 22700$. Après quelque oscillations, le BTC a clôturé la séance à -3,42%, mettant fin à ses 4 semaines consécutives de gains positifs.
Ethereum
L'ETH a cassé le support des 1560$ avant de s'arrêter au niveau de 1535$. L'ETH a fait l'objet d'une forte surenchère sous les 1540$, ce qui suggère qu'il s'agit d'un support croissant à court terme.
En cours de semaine, l’ETH a été envoyé au-dessus de 1700$, son plus haut niveau depuis début septembre 2021 clôturant la semaine avec une baisse de 0,91%.
Altcoins
Optimism, un layer 2 pour Ethereum, lancera sa première mise à niveau majeure, Bedrock, le 16 mars, visant à améliorer les performances du réseau. Cette mise à niveau permettra d'augmenter la vitesse des transactions, de réduire les coûts et de rendre le réseau compatible avec la machine virtuelle Ethereum (EVM).
L'équipe d'Optimism estime que la mise à niveau prendra moins de 4 heures et n'entraînera aucune perte de données. La mise à niveau servira également de base à de futures améliorations, telles que le séquençage décentralisé, l'intégration de la technologie de preuve de l'absence de connaissance et le renforcement de la sécurité sur la chaîne.
En bref:
Les revenus du minage du bitcoin augmentent de 50 % en un mois
Londres est en tête du classement de l'adoption crypto
Google investit 300 millions de dollars dans la startup d'IA Anthropic
📊 L'analyse action de la semaine
ADIDAS
Introduction
Adidas est une entreprise allemande fondée en 1949 spécialisée dans la fabrication d'articles de sport. Elle est connue dans le monde entier comme "la marque aux trois bandes", en raison des trois bandes parallèles qui constituent son logo. En tant que pionnier et leader de longue date dans le domaine des articles de sport et principal concurrent de Nike, l'actuel leader mondial du secteur, adidas est l'un des fabricants d'articles de sport les plus connus au monde.
Aujourd'hui, adidas réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 21 milliards d'euros et emploie un peu plus de 61 000 personnes dans le monde entier.
L’entreprise est actuellement en difficulté pour plusieurs raisons : la fin du contrat Yeezy, les difficultés en Chine et l'éventuelle récession à venir. Mais adidas à un potentiel de croissance à long terme et semble être profondément sous-évalué à l'heure actuelle.
Des résultats mitigés
L'entreprise dispose de trois grands canaux de distribution. La plus grande partie du chiffre d'affaires est toujours générée par la vente en gros (62 % du CA) puis viennent la vente directe et le E-commerce.
Le E-commerce justement a permis d'augmenter le chiffre d'affaires de 8 % au T3/22, notamment dans la région EMEA, en Amérique du Nord et en Amérique latine, où les ventes de commerce électronique ont connu une croissance à deux chiffres.
Lorsque l'on regarde les derniers résultats, adidas a un peu de mal…
Le bénéfice d'exploitation a diminué de 16,1 % sur un an, le bénéfice par action par action est passé de 2,34 € à seulement 0,34 € ce trimestre. Et quand on regarde les résultats des neuf premiers mois, on voit qu'adidas est en difficulté...
La vraie question est plutôt : La forte baisse du cours de l'action était-elle justifiée ?
Le problème de la Chine
En examinant les taux de croissance dans les différentes régions du monde, nous constatons l'un des principaux problèmes d'adidas à l'heure actuelle. Alors que la région EMEA (7 % de croissance) et l'Amérique du Nord (8 % de croissance) affichent des résultats solides, d’autres régions se portent encore mieux.
Mais l'enfant terrible de l’entreprise, c’est la Chine avec une baisse de 27 % en un an à peine.
La direction a mentionné deux des défis auxquels adidas est confronté en Grande Chine :
La politique stricte de zéro COVID-19 avec des restrictions à l'échelle nationale reste en place avec de nombreux nouveau cas réduisant fortement le trafic dans les points de vente..
En outre, les influenceurs locaux hésitent encore à collaborer avec les marques occidentales. Si ces défis concernent l'ensemble du secteur, il faut également admettre que nous sommes confrontés à d'autres défis notamment des stockes toujours relativement élevés.
Mais adidas a également un plan de redressement pour la Chine et il réduira les commandes pour les saisons à venir afin de revenir à des niveaux de stocks sains. En outre, adidas va également redimensionner son organisation en Chine et tenter d'établir un lien différent avec le consommateur chinois.
Résiliation du contrat Yeezy
L’autre impact négatif sur les activités d'adidas provient de la résiliation du partenariat adidas Yeezy. Si vous n’avez pas suivi l’affaire c’est très simple. Yeezy était une marque développée en partenariat avec Kanye West qui s’est vanté de pouvoir continuer à travailler avec Adidas même s’il tenait des propos antisémites. Mais Adidas ne l’a pas vu de cet œil.
Adidas met fin à la production de tous les produits Yeezy et a cessé tout paiement. La résiliation de ce contrat aura un impact négatif de 250 millions d'euros sur le résultat net de l'exercice 2022.
Adidas est l'unique propriétaire de tous les droits de la marque et compte en faire usage en 2023. Reste que la marque prévoit un manque à gagner lié à la résiliation immédiate du partenariat d'environ 500 millions d'euros. 7 % de son chiffre d'affaires total était généré grâce au partenariat Yeezy l'impact négatif à long terme n’est pas facile à mesurer.
Un business rentable
Adidas est souvent considéré comme le second couteau face à NIKE. Mais Nike et adidas disposent toutes deux d'un avantage économique, fondé sur le nom de la marque et sur des avantages en termes de coûts.
Alors que Nike occupe la 10e place sur la liste des marques les plus précieuses (selon Interbrand), adidas n'est que 42e. Mais il faut faire la part des choses entre la réputation d’une marque et sa santé économique .
Non seulement Adidas a une marge brute très stable, mais au cours de la dernière décennie, la société a pu enregistrer un rendement moyen du capital investi de 12,95%, ce qui indique la bonne santé de l'entreprise.
En comparant sa dette avec son bénéfice d’exploitation, il faudrait environ 1,5 an pour rembourser l'encours de la dette. Un chiffre plutôt positif d’autant que l’entreprise dispose de 806 millions d'euros de trésorerie et d'équivalents de trésorerie dans son bilan.
Le seul problème majeur à l'heure actuelle est le niveau élevé des stocks, qui est passé de 3 664 millions € à 6 315 millions € fin 2022. Cependant, adidas s'attend à ce que les niveaux de stocks se normalisent à nouveau au cours de l'année 2023, car l'entreprise élimine agressivement les stocks excédentaires et réaffecte tactiquement les stocks existants.
Valorisation
En restant prudents prudents et supposons un flux de trésorerie disponible d'environ 1 000 millions d'euros. Mais pour l'exercice 2025, nous supposons qu'adidas sera en mesure de générer à nouveau 2 milliards d'euros de flux de trésorerie disponible (un montant qu'elle a déjà généré par le passé et qui reste une hypothèse plutôt prudente à mon avis). Et soyons prudents et supposons une croissance de seulement 8% pour les années à venir jusqu'à la fin de la prochaine décennie, suivie d'une croissance de 6% jusqu'à perpétuité. En calculant avec 179,2 millions d'actions en circulation et un taux d'actualisation de 10 %, nous obtenons une valeur intrinsèque de 268,07 € pour adidas et l'action est clairement sous-évaluée et constitue une bonne affaire.
Mettons ces chiffres un peu en perspective. Tout d'abord, une croissance de 8 % est clairement inférieure aux taux de croissance qu'adidas a pu enregistrer au cours des dernières décennies. Elle est également clairement inférieure aux objectifs d'adidas jusqu'en 2025, conformément à sa stratégie "Own the Game".
De plus, je pense que nous sommes suffisamment prudents pour les deux prochaines années et que nous reflétons le risque de récession. Et l'hypothèse de 2 milliards d'euros de FCF en 2025 n'est pas non plus trop optimiste.
Conclusion
Adidas semble se négocier en dessous de sa valeur intrinsèque et il s'agit toujours d'une excellente entreprise. Même en restant prudent et en supposant une croissance de seulement 8% pour les 10 prochaines années, Adidas est clairement sous-évaluée.
Adidas est donc un bon choix et un candidat qui pourrait surperformer dans une année 2023 très probablement difficile.
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Toute décision d'investissement comporte des risques et ne peut relever que de la seule compétence de celui qui l'a prise. MoneyRadar ne donne pas de conseils en investissement.
💎 Le projet de la semaine
THORCHAIN (RUNE)
Introduction
THORChain est un protocole décentralisé de “liquidité inter-chaînes” qui permet aux utilisateurs d'échanger des actifs entre les réseaux de différentes blockchains.
Qu’est-ce que c’est ?
Si vous suivez un peu le monde de la DeFi, vous n’avez pas pu passer à côté de la révolution des AMM. Ces protocoles permettent aux investisseurs de déposer leurs tokens dans un pool de liquidité pour qu’ensuite les utilisateurs du protocole puissent exécuter des transactions et échanger une cryptomonnaie contre une autre.
C’est ce que font Uniswap, Pancakeswap, Balancer et bien d’autres. Le problème, c’est que ça ne permet de faire des échanges qu’au sein de la même blockchain. Vous pouvez échanger du CHZ contre de l’ETH facilement mais vous ne pouvez pas échanger ce CHZ contre du DOT. Vous êtes donc obligés d’acheter du wDOT (un wrapped token) ou d’utiliser des “bridges” pour passer d’une blockchain à une autre.
THORChain propose une solution.
Sous la forme d'un échange décentralisé (DEX) basé sur le layer-0 Cosmos, THORChain propose de servir de colonne vertébrale en connectant les blockchains qui n'étaient pas interopérables auparavant.
Comment ça marche ?
Pour permettre l'échange inter-chaînes de jetons non natifs, THORChain utilise une "pool de prêts continus". Toutes les crypto-monnaies supportées qui ne sont pas natives du réseau sont déposées dans des pools de liquidité avec le token natif RUNE.
Lorsqu'un utilisateur initie une transaction, c'est-à-dire un échange entre deux actifs sur différentes blockchains, le système échange automatiquement un jeton contre RUNE, puis échange RUNE contre l'autre jeton. Essentiellement, c’est un double swapping avec exécution instantanée.
Ce qui rend le projet unique, c’est son approche efficace de la liquidité. Le système empêche le slippage et réduit les risques d’impermanent loss. Surtout, l’interface est bien pensée et est accessible aux plus débutants d’entre vous.
Conclusion
THORChain facilite la liquidité pour les utilisateurs et offre des transactions instantanées pour toutes les opérations sur le réseau. Les échanges se font dans un environnement décentralisé ( sans être obligé de faire de KYC) avec une interface facile à prendre en main.
THORChain est une organisation à but non lucratif et son équipe anonyme ne conserve aucun des fonds utilisés pour les frais sur le protocole. Au contraire, elle distribue atous les RUNE dépensés en frais aux participants du réseau.
🎁 L'outil de la semaine
Je me souviens d'une journée où je cherchais à améliorer ma stratégie en bourse et particulièrement ma stratégie d'allocation de portefeuille. J’étais au travail, mais comme tout le monde des fois… On se laisse aller… On a tendance à faire des trucs perso de temps en temps… Non ? C’est juste moi ? Bon d’accord…
Tout ça pour dire que je cherchais à faire ce que l’on appelle des backtests pour vérifier si ma stratégie aurait fonctionner sur le long terme en prenant comme exemple les données des années précédentes. Bon comme je ne suis pas un trader je voulais quelque chose de simple.
Du coup j’ai fini par trouver un site qui me permet de visualiser tout ça très facilement. Vous pouvez comparer plusieurs portefeuilles et donc plusieurs stratégies. Vous pouvez y ajouter différents types d’investissements (immobilier, or, actions US, actions européennes, marchés émergents, etc…) mais surtout vous pouvez choisir pas mal d’autres paramètres.
j’ai fait mon test en partant d’un capital de départ en ajoutant des investissements réguliers et en prenant en compte que j’allais forcément ajuster l’allocation de mon portfolio en fonction de son évolution. J’ai pu aussi comparer ma stratégie par rapport à celle d’un ETF Vanguard. Bref, je vous en dis pas plus, je vous laisse essayer 👇
Cém
📺 Le tour des médias MONEY RADAR
📽️ Vidéo : Privatisation de la France - Ce que l'on vous cache
🧵 Thread Twitter : 834 milliards d'euros consacrés à la protection sociale en France
🎙️ Podcast : Vêtements Jetables: le désastre planétaire de la Fast Fashion
🖼️ Infographie : Les cryptos à surveiller en Février
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